Ushutu sur les Boers - Part 2

  Et nous revoilà parti sur l'aventure coloniale avec les Boers. Vu le succès remporté par le compte rendu de nos deux dernières batailles avec la règle de chez Ganesha Games, je n'ai pas eu de mal pour trouver des volontaires pour terminer cette aventure.
  Comme toujours, les membres du club des Nerviens ont prouvé leurs capacités à repousser les limites d'un scénario, même simple. Ils ont fait fort et maintenant ils amènent leurs enfants pour transmettre la tradition à leurs gamins. Pourquoi Moooooooooooooi ! Ouuuuuuuuuuuuuuuuin ! ! !
  Reprenons nous et posons la vrai question : Comment faire mentir les lois des statistiques. La réponse est simple : Venez au club et faites une partie ou deux avec quelques Nerviens, et vous aurez votre réponse. Il y avait longtemps que je n'avaist pas vu une série de dés aussi calamiteuse. Je joue moins qu'il y a 10 ans mais là, on a fait fort. Des doubles 1 et des triples 1 à la pelle. Sans parler des combinaisons aussi merdiques de 1 et 2 qui empêchent toutes activation. Les troupes bougeant généralement sur un 4+, voire un 3+ pour les Leaders. Le champion toute catégorie de la soirée n'est autre que monsieur Quentin R, fils de son père (c'est sûr) qui avec n'importe quelle nombre de dés en main, vous fait des 1 . Pourtant, il y a 6 faces sur un dé. Et bien lui, il ne connait que la face du 1 ou 2. Les autres c'est pour les blaireaux ?

Situation
  La partie met en scène la phase finale de l'aventure où les deux groupes de Boers se rejoignent pour regrouper leurs forces afin de s'enfuir vers la rivière Zhutulawana, pour la traverser et se mettre à l'abri en territoire "Boer" où les leurs poursuivants Zoulous n'oseront pas les suivre. En effet, le roi Zoulou ne veut pas de conflit direct sur les territoires des colons blancs. Pour l'instant du moins. 
Les lieux du drame. Pas pour  les Boers ni les Zoulous, mais pour moi.
Supportez les rois du lancé de dés pourris pendant une soirée complète.

Déploiement
  Les Boers commencent la partie en milieu de table, le groupe de la "Le Convoi" mené pas Peter Vanderharden (Philippe D, dit l'Ukrainien) arrivant avec le chariot, un Boer et 2 Kaffirs. L'autre groupe (La Patrouille), commandé par Karl Vandehotte (alais Quentin R, maintenant surnommé big As, le roi du 1 ou Big Ass par son partenaire Boer) se compose de quasiment tout ses hommes (soit 4 Boers et 3 Khaffirs).
Les deux groupes de Boers se rejoignent pour rentrer à la maison.
  Les Zoulous arrivent en 3 groupes. Celui de l'Induna Uthombi (Laurent R, le géniteur de la créature qui joue Boer) poursuivant le convoi avec 7 Guerriers. Celui du grand Induna Imbamakhosi (Antoine, mon fils) de 9 guerriers dont 1 tireur, et de son bras droit, l'Induna Uthulwana (moi même) avec 7 guerriers, arrivant d'un autre côté de la table.

L'arrivée des zoulous de l'Induna Uthombi (Laurent). Avec le guerrier traînard
qui ne dépassera pas la sortie du défilé pendant toute la bataille
Le centre de l'attaque Zoulou (à gauche) commandé par le grand Induna  Imbamakhosi (mon fils Antoine) et la corne droite de votre humble serviteur

  La règle est toujours une retouche de "Song of Drums and Tomahawks" avec quelques adaptations mineures pour du colonial. Les guerriers Zoulous avaient la caractéristique "Melee Block" mais on a oublié de l'appliquer tellement nous étions focaliser sur nos activations loupés....

Déroulement de la soirée (version locale)
  Dés le début de la partie, les Boers se sont déchaînés pour nous faire leurs séries de mauvais dés. Renforcé par les mauvais jets de dés de Laurent, qui pense montrer le bon exemple à son descendant. Mauvaise idée car le Quentin a cru qu'il devait imiter son papa pendant toute la partie. C'est désolant.
  Antoine a fait des dés forts timides aussi mais pas catastrophiques. Les miens étant moyens, cela aurait pu être correct sans les 3 autres comiques avec leurs dés pourris.

Le Convoi s'avance vers la rivière avec un Boer (Marksman) en couverture, qui vient de tirer et qui doit maintenant vite recharger avant que Laurent n'arrive sur lui (un jour peut-être).

  Tant bien que mal, nous arrivons à faire le contact avec des Boers qui ont mis beaucoup de temps pour arriver au dernier tiers du parcours. C'est là que la vrai bataille a eu lieu. Le groupe de Zoulou d'Antoine forme le centre de l'attaque, Laurent la corne Gauche du "buffle" et moi la Droite ! Pour ma part je réussis à glisser des guerriers sur le chemin des Boers afin de bloquer la progression avant qu'ils n'arrivent sur les berges de la rivière.
Mon premier guerrier arrive (enfin !) à se placer devant l'avant garde Boer, menée par Quentin.  Seul, il ne peut que les ralentir avant l'arrivée de mes autres guerriers.
Quelques Activations plus tard, le blocage de mes guerriers force mon adversaire à engager le combat pour laisser la route libre au chariot. Mes autres guerriers sont encore loin derrière.
Les Boers se préparent à défendre le convoi car le contact est imninant !
  Antoine arrive lentement à rejoindre la fin de la colonne Boer pendant que Laurent rejoint cette même fin de colonne en réussissant de bonnes activations avec son chef et des mouvements de groupes réussis. Enfin ! La folle poursuite se transforme en combat.
Le chariot n'avance pas assez vite. Les guerriers d'Antoine vont avoir le temps de s'approcher car il ramène son Leader pour que son avant-garde puisse bénéficier de bonus d'Activation. Mon Induna a déjà rejoint le centre de son groupe pour effectuer la même manoeuvre.
  Philippe gardant l'arrière garde Boer, commence à reculer ses hommes pour décrocher, tout en faisant avancer son chariot avec plus ou moins de réussite. Quentin devant assurer la protection du flanc et la tête de colonne. 

Le rush de Laurent atteint le Leader de Quentin qui a perdu le contact avec son groupe. Un Kaffir a été abandonné avec lui. Un Boer de Philippe tente de les aider par son tir.
Le combat est violent. Je perd un guerrier avec une mort horrible (Gruesome death : résultat triple du mien au corps à corps, cela ne pardonne pas). Heureusement mes autres guerriers résistent au test de moral qui s'en suit. Et le combat continu.

Le rush de l'aile droite Zoulou (c'est moi !) en pleine action pour bloquer l'avance de Quentin, pendant que le fourbe Philippe glisse son chariot vers la rivière et la sécurité.

Antoine lance lui aussi ces guerriers. Merci au Dieu des activations, qui nous laisse tranquille pendant quelques minutes, pour que nous puissions faire le contact avec l'ennemi.

Le blocage fonctionne mais il ne tiendra pas longtemps si les renforts n'arrive pas combler les pertes qui vont se produire tôt ou tard. Trop de Boers et pas assez de Zoulous dans le secteur.

Un résumé de la partie !
  Le concept tactique des Boers n'est pas très orthodoxe. A se faire retourner dans leur tombe Von Clausewitz et Sun Tzu réunis. Les chefs sont derrière pour couvrir la retraite. Comme Ney à la retraite de Russie. Oui, c'est original mais c'est surtout dû au fait que les Leaders ont sacrifié leur mobilité pour activer leurs hommes en mouvement de groupes. Comme ils ont fait des dés d'activations mauvais. Ils le payent maintenant.

Repousser par le tir, un Zoulou commandé par Antoine
attend un support pour retourner au combat.
  
A force de replier à vitesse lente, on se fait rattraper. Le Leader va
encore devoir montrer qui c'est le chef ! Il faut tout faire soit même. 

Le guerrier s'élance au contact car le support arrive derrière même
si le Leader (c'est à dire) couvre les arrière de son subalterne, qui se
retrouve au premières loges pour se faire engager au corps à corps.

Chose promise, chose due ! Quentin se fait des copains
bien réels, qui vont lui expliquer les choses de la vie.

La preuve toujours par l'exemple. Des chefs vaillants et des dés pourris :
La marque de fabrique des Boers, version Nerviens.
La rivière est en vue ! Courage et tirs ajustés vont être nécessaire pour réaliser l'objectif !
Philippe abandonne sa position d'arrière garde à son lieutenant : Qu'il se débrouille !
La solitude du chef. Quentin toujours à l'arrière-garde.

La pression Zouloue augmente et les Boers se placent en couverture maintenant que le chariot est sain et sauf. Les cadavres zoulous s'empilent et la colère monte dans les rangs.
L'arrière garde se repli en laissant bon nombre de Zoulous morts, sur le terrain.
Se sont mes guerriers qui payent la note alors ceux de Laurent arrivent trop juste pour profiter de l'effet de blocage qui m'a coûté si cher en valeureux combattants.

  Philippe sort le chariot et avec Quentin, ils arrivent à replier leur hommes vers la berge où la traversée de la rivière se fera sans trop de mal car les premiers Zoulous sont distancés et ne pourront les rejoindre. Quentin reste en arrière pour couvrir la fin du repli. C'est fini. Les Boers sont sains et saufs pour la plus part. Les Kaffirs sont les victimes de cette aventure avec 3 morts et 1 Boer. Chez les Zoulous, je perd 4 guerriers et Antoine son tireur. Au moment où nous arrêtons la partie, il ne reste que deux Boers engagés qui risquent fort de subir la colère des Zoulous qui s'approchent en grand nombre pour tremper leur assagais dans le corps d'un ennemi. USHUTUUUUUUUUU !
Le chariot sort de la rivière et il sera bientôt suivi par le reste des Boers.
Moralité
  Une bonne partie, bien amusante. Avec des rebondissements en tout genre. Mais ça c'est quasiment certain quand on joue dans notre club. Même plus besoin de chercher à faire un scénario original ou fun. Les membres du club Les Nerviens arriveront bien à trouver un moyen de l'adapter à leur sauce. 
  Le nouveau système permet de faire des parties vivantes et enjouées. On est loin de la règle habituelle où les choses prévues arrivent presque toujours. Ici on est dans l'inconnu, le brouillard de guerre comme on dit dans la littérature des sciences stratégiques. Jouer à plusieurs par camp devient plus facile que dans l'ancienne version d'initiative.

Alors les gars, je vous montre comment on fait. Vous recharger calmement votre mousquet, vous armez, vous visez en bloquant votre respiration et vous appuyez sur le détente et Pan !
Un putain de cosaque en moins. Et bien, pour les Zoulous c'est pareil !

  

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